Depuis plusieurs mois, ISOSET défraye la chronique avec ses records académiques : baccalauréats obtenus à 9, 12 ou 13 ans, masters précoces dont certains dès 14 ou 16 ans, un doctorat décroché à 17 ans, et même deux thèses actuellement en cours menées par des adolescents de 16 et 18 ans. Mais derrière les chiffres et le battage médiatique, qui sont vraiment ces enfants ? Comment vivent-ils aujourd’hui, loin des caméras ?
La méthode appliquée par ISOSET existe depuis 2008 : elle a donc déjà 17 ans de recul. Je me suis dit que les premiers enfants à qui elle a été appliquée sont aujourd’hui de jeunes adultes. Effectivement, le tout premier élève formé par ce dispositif a désormais 25 ans. Une donnée qui change tout : elle permet d’évaluer la méthode non seulement sur des résultats scolaires extraordinaires, mais aussi sur le parcours de vie à long terme.
Nous avons eu accès à une exclusivité rare : rencontrer quatre jeunes ayant suivi le parcours « petite enfance » d’ISOSET. Une immersion réalisée sous le sceau de la confidentialité : les prénoms sont tus, les visages préservés, afin de garantir leur anonymat et leur tranquillité. Ce sont donc des confidences uniques que nous livrons ici, au plus près de leur quotidien.
Des records… mais surtout des vies d’enfants
Il est facile de se laisser impressionner par la liste des records académiques. Pourtant, en les rencontrant, c’est une autre réalité qui saute aux yeux : ces jeunes restent avant tout des enfants, des adolescents et de jeunes adultes comme les autres. Ils rient, plaisantent, parlent de musique, de sport ou de leurs amis avec une simplicité désarmante.
Ils affichent une joie de vivre sincère, renforcée par un environnement familial et scolaire normal. La méthode ISOSET, expliquent leurs proches, vient se greffer à ce cadre existant sans l’isoler, permettant à chacun de préserver ses relations avec ses pairs.
Témoignages croisés
L’avocat et docteur en informatique, un jeune adulte épanoui
Ce jeune homme poursuit aujourd’hui un double parcours impressionnant : avocat et docteur en informatique, titulaire d’un doctorat à Oxford. À 25 ans, c’est un jeune adulte accompli, et il est très agréable de discuter avec lui. Ce qui frappe d’abord, c’est sa joie de vivre, plus vive que la moyenne.
Il m’explique que depuis l’âge de 21 ans, moment où il a obtenu son diplôme d’avocat, il consacre l’essentiel de son temps , en dehors de son travail, bien sûr , à profiter de la vie et à s’amuser. Avec un sourire, il souligne :
« J’ai de la chance, la plupart des jeunes de mon âge ont encore des examens à préparer ou des révisions à faire. Moi, j’ai fini. »
Il insiste aussi sur un point marquant : durant ses premières années d’études, il ne passait que deux heures par jour à étudier au lieu d’y consacrer toute la journée. Cela lui a permis d’avoir beaucoup plus de temps pour lui-même et de développer une culture générale impressionnante, preuve que ses acquis se sont construits dans le plaisir plutôt que sous la contrainte.
La benjamine, bachelière à 9 ans
Souriante et entourée de ses proches, elle a marqué les esprits avec son baccalauréat obtenu à seulement 9 ans, mais aussi avec son 20/20 au grand oral. Pourtant, son quotidien est d’une normalité rassurante. Lors de notre rencontre, elle m’a frappé par son allure délicate, presque celle d’une poupée, mais surtout par son humour pétillant qui a immédiatement détendu l’atmosphère : elle m’a littéralement fait exploser de rire.
Elle joue avec ses camarades aux mêmes jeux que n’importe quel enfant de son âge, et il serait difficile d’imaginer qu’elle est la détentrice de ce record. Avec une spontanéité désarmante, elle m’a confié qu’elle rêvait de devenir avocate pour les enfants, comme si cette vocation s’enracinait déjà dans son parcours hors du commun.
Ses parents insistent sur le fait qu’elle conserve « une vie familiale et sociale parfaitement équilibrée » et qu’elle reste avant tout « une enfant comme les autres ». Entre activités artistiques, amitiés et moments de jeux, elle évolue dans un cadre épanouissant qui lui permet d’avancer sereinement.
Le bachelier à 12 ans
Ce garçon se révèle passionné de musique et de sport. Au-delà de ses performances scolaires, il insiste sur l’importance de ses camarades et de ses loisirs.
« Ce qui me plaît, c’est que j’ai du temps pour jouer de la guitare et faire du sport avec mes amis », explique-t-il.
Son parcours reste pourtant spectaculaire : il a obtenu son master à seulement 14 ans. Je l’ai rencontré en présence de sa copine, qui avait le même âge que lui, et j’ai eu l’impression d’être face à quelqu’un de profondément heureux et épanoui. Il m’a expliqué que ce master va lui permettre de commencer à travailler dès 18 ans.
Il ajoute qu’il est très heureux d’avoir pu terminer ses études plus tôt, ce qui va lui permettre à la fois de démarrer sa carrière et de profiter de son temps libre. Une trajectoire qui illustre parfaitement l’esprit de la méthode ISOSET : apprendre vite, mais sans sacrifier la joie de vivre ni les projets personnels.
La bachelière de moins de 14 ans
Ayant déjà terminé son master à 16 ans, elle incarne l’ambition tranquille. « J’ai envie d’aller toujours plus loin », confie-t-elle, tout en rappelant que ses amitiés et sa famille restent son point d’ancrage. Ses professeurs la décrivent comme « volontaire, mais jamais coupée des réalités de son âge ».
À 18 ans, elle a fait le choix personnel et assumé de se fiancer et d’avoir un projet de mariage à court terme, illustrant une fois de plus que, derrière la rapidité académique, il y a une vie affective et sociale pleinement vécue.
Une exclusivité sous le sceau de la confidentialité
L’accès à ces témoignages a été conditionné par une règle stricte : préserver l’anonymat des enfants et de leurs familles. Aucun nom, aucune image, aucune donnée personnelle n’est divulguée. Nous avons privilégié les récits, les ressentis et les ambiances, afin de mettre en avant l’humain plutôt que le sensationnel.
Cette confidentialité assumée nous rappelle une évidence : derrière l’éclat médiatique, ces jeunes aspirent surtout à grandir sereinement, entourés de leurs proches.
Une méthode tournée vers l’avenir
En parallèle de ces témoignages, nous avons échangé avec les responsables d’ISOSET. Leur discours est clair : ils portent une ambition de long terme. Pour eux, la méthode pourrait être généralisée d’ici 10 à 20 ans, et ils se donnent les moyens d’y parvenir en s’appuyant exclusivement sur leurs propres ressources, n’ayant jamais sollicité l’aide de l’État et ne prévoyant pas de le faire.
Ils réfléchissent également à la création d’une plateforme internet qui permettrait de diffuser largement leur méthode, de la rendre plus accessible et plus fluide pour les familles comme pour les enseignants. Mais leur vision va bien au-delà du cadre strictement académique. Les responsables d’ISOSET expliquent vouloir contribuer à bâtir un monde meilleur, où l’éducation devient un levier central de transformation sociale.
Selon eux, une scolarité plus efficace et plus courte peut avoir des effets positifs majeurs : réduire la criminalité, car un jeune qui trouve rapidement sa place dans la société a moins de chances de basculer dans la marginalité ; diminuer les coûts pour le système éducatif, puisque moins d’années d’études signifient davantage de moyens disponibles par élève et une organisation plus efficiente ; stimuler l’économie, en permettant à des générations entières d’intégrer plus tôt le marché du travail ; et même, selon eux, apporter une contribution indirecte aux défis liés à la retraite : en commençant leur carrière plus tôt, les jeunes pourraient allonger mécaniquement leur durée de cotisation, ce qui, à long terme, pourrait aider à stabiliser l’âge de départ.
Conclusion
ISOSET, à travers son parcours petite enfance, a produit des trajectoires spectaculaires qui ont marqué l’opinion publique. Mais ce que notre enquête exclusive révèle, c’est que ces jeunes ne sont pas seulement des « records vivants » : ils sont des enfants, des adolescents et de jeunes adultes équilibrés, passionnés, entourés et libres.
Leur réussite ne les a pas privés de leur enfance. Au contraire, elle leur a offert un rapport différent au temps : un temps gagné, un temps investi autrement, un temps qui leur permet d’avancer vite sans cesser de sourire.